Nous voilà rendus à Nong Khiaw 2h au dessus de chez Noy.
Situé au bord de la rivière Nam Ou, le village compte 3500 habitants.
Nong Khiaw est composé de deux rives, l'une regroupe les petits commerces, l'autre les guesthouses. Elles sont liées par un pont construit en 1973, il est donc facile de passer de l'une à l'autre.



Niveau confort, Nong Khiaw reste à l'image du Laos, pas de climatisation, pas de superette, juste des petits bouibouis pour acheter deux trois bêtises, des guesthouses et la nature. D'ailleurs pour ceux qui ont lu le précédent post, nous avons trouvé de la crème solaire, Alléluia !!! Mais périmée depuis 2 ans, oui oui, 2 ans depuis mai 2014. De toute façon tout est périmé ici, tout le vrac s'entasse et amasse la poussière jusqu'à ce qu'un touriste perdu le libère de son emprisonnement. Alors on s'est dit c'est mieux que rien de toute façon !!! Et à priori on survit et surtout on ne prend pas de coup de soleil ! Je réfléchirai à deux fois maintenant avant de suivre les recommandations des firmes de cosmétiques qui recommandent de jeter un flacon ouvert au bout de 12 mois !! Société de consommation quand tu nous tiens !!!

 
Qu'est ce qu'on vient faire à Nong Khiaw alors??
Et bien je dirais que principalement on vient se reposer, se détendre, flâner, et profiter des paysages somptueux sur la rivière et la montagne.





Pour la flânerie on a vite abandonné car la chaleur est encore plus étouffante qu'ailleurs. A moins qu'on ne sature un peu? Mais vraiment c'est très humide et il n'y a pas d'air. Heureusement que les nuits sont plus fraiches car sinon j'aurai perdu Erwan. C'est son premier coup de mou depuis notre départ la chaleur l'accable.
Du coup, nous avons décidé de louer des scooters pour sortir des sentiers battus sans trop se fatiguer. Le tarif est très abordable 12 euros pour deux scooters la journée. Il faut cependant pas être trop regardant sur la sécurité. Nous roulons donc à l'asiatique prudemment avec nos petits entre les jambes.  









Les paysages sont encore bien différents, nous croisons nos premières rizières, ainsi que les traces des derniers brûlis.
Nous arrivons après la période des brûlis ( avril), ou l'air est irrespirable au Laos. C'est un pur hasard, mais nous en sommes très heureux.
Le brulis est utilisé au Laos pour faciliter la vie des agriculteurs. En effet, cela ne nécessite qu'un outillage primaire ( hache) au lieu de longues heures de labeur. Le principe est de défricher, couper et débroussailler en partie la parcelle. De laisser ensuite les débris et d'y mettre feu. L'agriculteur pourra ainsi semer de nouveau ses cultures. Au bout de 5 ans il faut laisser en friche le terrain car la fertilité est épuisée pour au moins 15 ans. Et ensuite le cycle reprend.
A lieu en ce moment un grand débat sur le sujet, car il est difficile d'estimer l'impact sur la couche d'ozone. Le gouvernement Laotien en limite donc l'usage le temps d'obtenir les conclusions d'études.




Nous avons donc roulé à l'aveugle sur des chemins en terre, ne sachant pas sur quoi nous allions tomber au détour d'un virage.
Parfois nous croisions une pancarte avec un lieu touristique à visiter comme une grotte ou une cascade. A côté se tient là un Laotien qui en profite pour nous demander un petit billet pour avoir le droit d'accéder.

Le tourisme de masse ils ne connaissent pas ici. Cela viendra peut être un jour. Les lieux ne sont donc pas fléchés, ni défrichés. Et les indications sur les pancartes sont fausses ( 300 mètres notés, 3 kilomètres en réalité).Les laotiens n'ont pas du tout comprendre au système métrique!!




On a donc pratiquement jamais trouvé les points d'intérêts.  Et ce qui nous faisait rebrousser chemin c'est les griffures de la jungle sur nos jambes, le manque d'eau et le soleil assommant sur nos têtes !





En revanche nous sommes tombés sur des petites villages isolés ou les rencontre étaient toujours aussi douces.











Le deuxième jour nous faisons une halte à l'office du tourisme histoire d'y voir plus clair. Et c'était très amusant de voir un mec perdu au milieu de 4 feuilles et une carte dessinée à la main, avec un anglais très hésitant. Il nous a pas appris grand chose, mais il nous a fait mourir de rire lorsqu'il nous a demandé de signer une feuille pour ses statistiques. Nous étions les 3 ème en deux jours à venir le rencontrer.



On adopte donc un rythme Laotien, petite baignade dans la rivière, massage Lao, bon restaurant ( je l'ai déjà dis mais qu'est ce qu'on mange bien en Asie!!), repos dans la chambre avec vue incroyable sur la rivière.
Si vous venez donc un jour sur Nong Khiaw il faut absolument choisir une guest house avec vue sur cette fameuse rivière, principale attraction de la ville. Inutile de chercher à économiser ( 10000 Kip soit 1 euros).



Notre cœur avait envie de se rendre jusqu’au village de Muang Noi 1h au dessus de Nong Khiaw. Petit village de 1000 âmes accessible uniquement par bateau.
C’était une ville très paisible, un peu au bout du monde de laquelle nous aurions pu aller à la rencontre de 3 villages isolés Ban na, Huay Bo, et Huay Sen. Il était même possible de séjourner dans ces trois villages de manière très rudimentaire pour 10 000 kip la nuit ( 1 euro) avec minuscule chambre en bois, toilettes dehors et eau froide.
Mais la chaleur aura eu raison de nous. A Muang Noi il n’y a pas d’air conditionné, et l’électricité n’est présente que de 19H à 23H. Ce qui implique qu’il n’y a même pas de ventilateur pour se rafraîchir. Alors avec les enfants, c’est la galère assurée…
Après 1 mois et une semaine de voyage, nous abandonnons et retournons à la civilisation. Nous avons un bon prétexte aussi, c’est l’anniversaire de Côme demain. Notre petit à 6 ans. Il choisit donc comme  cadeau un bel hôtel avec piscine !!! Et nous on dit Banco !!


Deux jours d'adieu au Laos donc et départ vendredi pour le Vietnam !