Amed a été notre coup de coeur à Bali.
La vie est belle, au son du reggae il ne reste qu'à se laisser porter. Le style est détendu, dreadlocks, tatoos et torses nus les locaux arpentent leurs scooters pour se rendre à la plage.
Les journées sont tournées autour de la pêche, du snorkeling et du diving, donc pas de quoi stresser grand monde.
On déambule donc dans les rues masques et tuba à la main, le trait fatigué par la journée à explorer les fonds marins, nous n'avons que l'embarras du choix pour déguster une bière fraîche au son d' un concert acoustique...

Pour visiter la région nous reprenons notre monture à deux roues et partons en direction de la ville d’Amlapura pour découvrir le fameux palais aquatique nommé Taman Tirta Gangga. La route pour s’y rendre est de bonne qualité, il faut cependant resté vigilant car il y a beaucoup de camions. Rapidement, un paysage à couper le souffle de rizières nous encercle. La vue sur le Volcan Agung entouré de nuages est superbe.

Au bout de quelques kilomètres, Erwan se fait stopper par un policier. Il n’est pas le seul, de nombreux touristes sont arrêtés avec lui.
Voilà nous y sommes... on savait que la police était corrompue jusqu’à l’os. On va donc pouvoir le constater de nos propres yeux.

Avant de savoir comment cela s'est fini pour nous, voici quelques rudiments que nous avions glané au préalable sur des blogs et qu’il faut IMPERATIVEMENT connaître pour ne pas se faire plumer :

   La police locale est corrompue et a une forte influence dans le pays. Elle est de plus soutenue par le gouvernement local. Donc toi petit touriste, tu ne t’énerveras pas et tu éviteras ce jour là de te montrer fervent défenseur des droits de l’homme si tu ne veux pas te retrouver au tribunal.
   La police locale en a après ton argent, donc toi petit touriste tu auras bien pris soin de cacher ton porte monnaie dans ton sac, et tu auras en poche uniquement un billet de 50 000 roupies pour leur donner.
   La police cherche toujours une raison pour récupérer ton argent. Donc toi petit touriste tu essayeras de ne pas lui en donner. Tu porteras donc ton casque et fermera ta jugulaire (même si tu es le seul dans le pays). Et tu possèderas ton permis international.
    La police n’est pas des plus courageuse et persévérante. Donc toi petit touriste tu ne parleras pas un mot d’anglais avec eux, et tu te feras passer pour l’idiot du village. 

Exemple :
-Police : «your licence please»
-Erwan : «listen ? yes i listen you»

   La police n’aime pas trop se faire remarquer et notamment que les locaux remarquent leur petit manège. Donc toi petit touriste, tu parleras fort, tu mettras en évidence les sous qu’elle te demande et tu les remueras longuement sous leur nez.

Grâce à tout ce petit manège, et après avoir bien rigolé, nous avons réussi à leur donner que 50 000 roupies (3,5 euros) sur les 1 000 000 demandés initialement (70 euros). Ouff !

Après avoir roulé pendant plus d’une heure et nous être fait délestés de quelques roupies nous arrivons à Amlapura, où se trouve le palais.
Construit en 1948 par le Rajat d’Amlapura c’est une féerie aquatique composée de différents bassins et piscines où il est même possible de se baigner. L’eau y est un peu fraiche mais les températures extérieures sont tellement clémentes que cela rafraichit.
Le palais est donc un endroit calme, très charmant, peu touristique. Idéal pour une petite ballade en famille.

Après ce beau moment, nous reprenons notre route vers Amed, mais cette fois-ci en longeant la côte. C'est une fois de plus incroyable et tellement différent de la route arpentée le matin. La vue panoramique sur la mer est ahurissante. Nous traversons de nombreux petits villages, esquivons des brebis, des poules, et même des cochons. Les habitants peu habitués à voir des touristes dans le coin, nous accompagnent d’un hello, suivi d’un large sourire. Il faut bien compter 2 heures pour rentrer tranquillement, car la route est très étroite et sinueuse. D'autant plus longue que notre juju, très à l'aise, prend un malin plaisir à dormir sur le scooter ! Un brin dangereux et périlleux !

Sur le retour, nous faisons une halte à l’épave d’un bateau de pêche japonais échoué à 100 m du large. Les restes du bateau recouverts de coraux, sont peuplés de poissons.
Nous louons notre équipement de snorkeling, enfilons masques et tubas et partons apprécier ce spectacle jusqu’à la tombée de la nuit. Côme est comme un poisson dans l’eau, il se faufile entre les poissons, et sort de temps en temps sa tête pour nous montrer son regard enthousiaste.

Nous partons pour le dernier jour de notre halte à Amed visiter une autre épave à 11Km au Nord-Est de notre hôtel, celle de l'épave de l'USS Liberty. Un petit contre temps nous arrête sur la route : Erwan tombe en panne d'essence, on s'est fait voler notre essence dans la nuit. Nous voilà donc à attendre Erwan qui part à la recherche de pétrole. Une femme nous invite à préparer les offrandes de la journée avec elle sur le bord de la route. Un sacré travail. Elle en prépare une centaine, avec des fleurs, et des feuilles de banane. Elle ne parle pas un mot d'anglais, mais se fait comprendre par les gestes. Un beau moment, comme quoi les choses n'arrivent jamais par hasard !

Revenons à l'épave du Liberty. Elle n'est pas difficile à trouver même si aucun panneau ne l'indique depuis la route.
Arrivé sur la plage il suffit de nager au large en direction des plongeurs.

Le Liberty est un navire cargo de 120 mètres de long construit en 1918, réquisitionné par l’armée américaine pendant la Seconde Guerre mondiale pour du transport de marchandises. Au cours de son dernier voyage en 1942, le navire a été touché par deux torpilles provenant d’un sous-marin japonais, au large de Lombok. L’équipage a alors essayé de le remorquer. Prenant trop d’eau, le cargo a échoué sur la plage de Tulamben de façon à décharger sa cargaison. Le Liberty est resté sur la plage durant 20 ans lorsque un séisme du Mont Agung, a fait glisser l’épave vers l’océan à seulement 40 mètres de la plage.
Depuis l’épave du Liberty est mondialement connue, gisant aujourd'hui entre 2 et 25 mètres de profondeur, couchée sur son flanc droit. Le pont se retrouve vertical coté mer et on voit toujours très bien l'énorme gouvernail pour le plus grand plaisir de Côme. En nageant vers le navire, nous voyons surgir son énorme masse qu’au tout dernier moment, quand nous sommes presque dessus. C'est impressionnant ! Même sans pouvoir complètement voir ce mastodonte d’acier de tout son long, car il faut pour cela plonger, nous sommes émerveillés.
L’épave est recouverte de coraux, de gorgones, fourmillante de vie. A faire donc de préférence par temps clair, lorsque le vent n'est pas levé, pour une meilleure visibilité.
Cette plongée est magnifique car les poissons vous encerclent, nous n'avons qu'à tendre les bras pour les effleurer.

Une petite vidéo réalisée par nos soins, pour vous donner un aperçu, désolé pour la redondance de la musique. Nous n'avons trouvé que celle là sans droit d'auteur.

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